Dans cette cinquième partie de l'interview de Benoît Griveau, nous allons voir que non seulement le logiciel de gestion d'imprimerie Cadratin peut calculer automatiquement un devis en prenant en compte les meilleures solutions techniques (notamment pour optimiser le coût des heures-machines), mais qu'il peut également notifier et détailler à l'imprimeur toutes les solutions retenues, avec par exemple le nombre de feuilles retenu, le format de ces feuilles, les machines à utiliser, le nombre de feuilles de passe à prévoir, etc.
Cadratin va donc très loin dans le calcul des devis ?
Oui, il calcule aussi automatiquement l'imposition. Prenons un exemple : si vous devez imprimer une carte postale, format 10 X 15 cm, vous n'allez pas l'imprimer à l'unité, mais faire une imposition, c'est-à-dire que sur sa forme imprimable, vous allez positionner plusieurs poses.
Par exemple, sur une feuille A4, vous pouvez imprimer 4 cartes postales, donc sur une feuille A3, vous pouvez en imprimer 8, et sur un A2, 16. Ce qui veut dire que l'imprimeur, sur une machine donnée, peut choisir d'imprimer par 4 poses, 8 poses, ou 16 poses.
L'impression en 16 poses générera plus de frais : il y aura plus de frais de prépresse, et la machine utilisée devra être plus conséquente. Mais si la quantité à imprimer est importante, l'impression en 16 poses (dans notre exemple) pourra être intéressante, parce que la machine imprimera beaucoup plus rapidement en imprimant 16 poses à la fois plutôt qu'en imprimant seulement 4 poses par feuille.
L'imprimeur utilisera par contre l'impression en 4 poses pour de petites quantités, c'est la solution qui aura le meilleur compromis de rentabilité entre les frais générés et le temps d'utilisation de la machine. Dans une imprimerie, il est très important d'optimiser le coût des heures-machines.
Cadratin choisit donc automatiquement la meilleure solution technique en fonction du devis à réaliser ?
Oui, c'est tout à fait ça. Par exemple, un client peut demander un devis pour l'impression de 5 000, 20 000, et 50 000 cartes postales. En fonction du matériel dont dispose l'imprimerie, Cadratin ne va pas retenir la même solution technique pour les trois quantités, car le logiciel verra qu'il sera plus rentable de rester sur une petite forme imprimable pour un petit tirage (5 000 cartes), alors que pour des quantités plus importantes (20 000 et 50 000 dans notre exemple), il faudra raccourcir le temps de tirage parce que c'est le poste qui coûte le plus cher, pour cela il faudra utiliser une machine plus importante qui peut imprimer une grande forme imprimable. Il y aura des frais techniques plus importants, mais au final ce sera plus rentable, parce que le temps de tirage sera plus court.
Cadratin signale-t-il à l'imprimeur les choix techniques sélectionnés ?
Oui, dans l'écran de résultats, l'imprimeur a tous les détails, poste par poste, avec les libellés techniques. C'est-à-dire que Cadratin affiche clairement les solutions retenues, avec par exemple, le nombre de feuilles retenu, dans quel format, etc.
Cadratin indiquera et prendra en compte également le nombre de feuilles de passe qu'il faut prévoir. Il faut savoir que par exemple, pour un tirage de 1 000 feuilles de papier, dans un format 45 X 64 cm, l'imprimeur devra en fait en tirer plus, parce qu'il y a des réglages machine, des feuilles qui ne sont pas bonnes, etc., c'est ce que l'on appelle les feuilles de passe.
Il faudra donc peut-être mettre 100 feuilles de plus, qui au final n'auront pas été livrées au client puisqu'elles auront été "usées" en machines lors de la préparation, du tirage, et du façonnage.
C'est une des problématiques que Cadratin prend parfaitement en compte : dans l'imprimerie, la quantité de matières premières sera supérieure pendant la production que lors de la livraison du résultat final.