Le logiciel Cogilog Immobilisations a été entièrement refait sous Mac OS X, il est maintenant beaucoup plus complet que la version précédente sous OS 9. Nous allons voir avec Jean Bousquet, créateur du logiciel, que la version Pro a été principalement conçue pour les cabinets d'experts-comptables, mais l'article devrait intéresser également toutes les entreprises qui ont à gérer des immobilisations. Cogilog Immos gère à la fois les amortissements fiscaux et économiques, mais aussi par exemple les normes comptables IFRS en prenant en compte les scissions d'immobilisations.
Pouvez-vous nous présenter votre logiciel de gestion d'immobilisations?
Cogilog Immobilisations a été le premier logiciel que nous avons porté sous OS X. C'était une demande des experts-comptables qui nous disaient avoir un manque à ce niveau. Certains utilisaient un ancien logiciel d'immos de Meteor, mais avec le passage à l'euro et à l'an 2000 (NDLR: qui n'étaient pas gérés par Meteor, cette société ayant été rachetée avant 2000), ils rencontraient des difficultés, d'autres utilisaient des logiciels concurrents qui n'évoluaient pas ou dont ils étaient mécontents.
Il y avait donc une demande d'un bon logiciel d'immobilisations qui fonctionne nativement sous Mac OS X avec des fonctionnalités assez abouties. Cogilog Immobilisations est donc sorti en novembre 2003.
Où en êtes-vous aujourd'hui?
Aujourd'hui, nous avons mis à disposition de nos clients un logiciel moderne, qui est complet au niveau des fonctionnalités. Jusqu'à présent le problème des amortissements était vu d'un point de vue strictement fiscal, maintenant, avec l'introduction des nouvelles normes comptables IFRS, le point de vue économique prend de plus en plus d'importance.
Pouvez-vous donner un exemple pour nos lecteurs?
Oui, pour être concret: une entreprise achète un logiciel à 1000 euros, le fisc lui dit qu'elle peut, si elle le souhaite, l'amortir en un an. C'est une solution intéressante pour l'entreprise, qui lui permet de diminuer ses impôts.
Mais d'un autre côté, le chef d'entreprise se dit qu'il va utiliser son logiciel pendant cinq ans, alors il ne voit pas pourquoi il va amortir le logiciel sur un an alors que sa durée réelle de vie devrait être de cinq.L'amortissement sur un an conduirait à dégrader artificiellement la performance économique de son entreprise pendant la période d'amortissement.
Il va donc y avoir deux points de vue. Du point de vue économique, le chef d'entreprise va amortir cet investissement sur cinq ans, parce-que vis-à-vis de ses actionnaires ou associés, c'est comme cela que l'investissement a été décidé. Et du point de vue fiscal, il va profiter de l'aubaine et de la possibilité d'amortir fiscalement son logiciel sur un an, ce qui lui permet de réduire la facture fiscale.
Cogilog Immos permet donc de gérer les deux types d'amortissement?
Oui, Cogilog Immobilisations gère parfaitement l'amortissement fiscal, souvent nécessaire pour des raisons d'opportunités, mais aussi l'amortissement économique, qui, lui, correspond à la réalité économique, comme le préconisent les normes comptables IFRS. Notre logiciel gère les amortissements dérogatoires.
Cogilog Immos gère aussi la scission des immobilisations. Avec les nouvelles normes comptables IFRS, on tient compte des différentes composantes d'un bien. Prenons l'exemple concret d'un achat d'ordinateur sous forme d'un écran et d'une unité centrale séparés.
En fonction de son utilisation, le chef d'entreprise va peut être se dire que l'écran devrait être conservé cinq ans, alors que l'unité centrale devra probablement être changée au bout de trois ans.
Du point de vue économique, l'entreprise peut donc décider d'amortir l'écran sur cinq ans, et l'unité centrale sur trois ans. Elle peut faire cela rétroactivement, c'est à dire, que si elle le souhaite, elle peut figer les amortissements antérieurs puis scinder son immobilisation en deux, écran et ordinateur pour poursuivre l'amortissement de cet investissement selon des règles distinctes.
Cogilog Immobilisations gère la scission des immos en composants, c'est important car c'est la tendance actuellement au niveau réglementaire.
La version OS 9 de Cogilog Immobilisations ne gérait pas ces possibilités?
Non, la version OS 9 était plus succinte. Lors de la réécriture du logiciel sous OS X, nous sommes allés bien au-delà en termes de fonctionnalités.